LES LUNES
D'après
Marina TSVETAEVA
Je suis l'ombre d'une ombre. Je suis lunaire
De deux sombres lunes
Adaptation et mise en scène : Isabelle HURTIN
Conception ombre : Marie VITEZ
Assistants : Bruno BISARO et Kevin CHEMLA
Création Lumières : Jean GRISON
Son : Lionel ERPELDING
Régie : Chloé COQUILHAT et Kevin CHEMLA
Attachée de presse : Isabelle MURAOUR
Chargée de relations publiques : Laëtitia LEROY
Avec :
Ilham BAKAL
Coco FELGEIROLLES
Inès HAMMACHE
Isabelle HURTIN
Fanny JOUFFROY
Olivia MACHON
Yasmine MODESTINE
Maeva PINTO LOPES
Marie VITEZ
PRODUCTION : COMPAGNIE DU NESS
Avec l’Aide de l'ADAMI, la SPEDIDAM, Raphaël MEYER, l'ESCA, et l'AFPR
Et le soutien de : Théâtre 13, T2G, Ménagerie de Verre, Théâtre de l’Aquarium, AGITAKT,
Les Editions TriArtis, l’Association Marina Tsvetaeva Etoiles-Averse, et les DONS Ulule.
Présélectionné par la Fondation E.C ART Pomaret
Le LABEL « Sélection Printemps des Poètes » et Journées de la Femme
11 janvier 2019 : Soirée Marina Tsvetaeva à 19h30 aux Éditions TriArtis 75005
Création :
Du 7 au 24 MARS 2019
Du jeudi au samedi à 20h30
Samedi et dimanche à 16h
Au Théâtre de l'ÉPÉE de BOIS - Cartoucherie
Route du Champs de Manœuvre
75012 PARIS
01 48 08 39 74
Reprise à l'ESPACE ICARE
16 au 18 Septembre 2019
20H
31 boulevard Gambetta, 92130 Issy les Moulineaux
01 40 93 44 50 / http://espace-icare.net
Durée : 2 heures
L'HISTOIRE
Marina Tsvetaeva est l’une des figures légendaires de la littérature russe. Un grand écrivain, une femme passionnée, libre et rebelle.
Après avoir émigré près du canal Saint-Denis à Paris 19°, Meudon, Vanves, puis à Clamart, Marina et son fils louent une sobre chambre de l’hôtel Innova au 32 boulevard Pasteur, à Paris.
C’est là que l’histoire commence.
C’est ici, ce matin là, dans sa « maison d’exil », qu’elle ouvre la fenêtre.
Comme dans un mirage, Marina se dédouble. Neuf estampes d’elle vont se vivre.
- La lune juste en face (la, les maisons)
La vie, les départs, les arrivées, les espoirs, la perte – les maisons.
- Une flamme authentique (l’exil)
Comment vivre loin, si loin, exilée, le quotidien, les rencontres, vie d’errance.
- Aimer sans mesure (mère, enfants)
La tendresse, le manque, le quotidien, une mère peu conforme, l’union malgré tout.
- Je t'aime, je n’ai pas d’autre mot pour ça (amours)
Un mari, des amours, des amant(e)s, désirs, rejets, contradictions.
- Fais ceci et tu seras libre (liberté…)
Le choix d’être vraie, de vivre trop fortement tout, les paroles du cœur, son chemin.
- Pensée magique, pensée tragique (l’œuvre)
Immense talent, rebelle isolée sans compromis. Une femme œuvre. Œuvre salvatrice.
- Je suis vivante (elle)
Tempérament, vision « à travers ». Folle énergie, Force du présent, élans de vie et de mort. Unique.
- Ma solitude (là, avant, pendant)
Tout vivre, et être seule, femme arbre perdue et solide.
- Si nombreuses ces images (les éléments)
Voir la beauté de ce qui est, éclaire autour. L’origine imagée, vécue comme des rencontres.
Je lève le nez - fièrement et pleure - quand je suis seule.
Paris n’y est pour rien, l’émigration n’y est pour rien.
Personne n’a besoin de moi ; personne n’a besoin de mon feu, qui n’est pas pour faire cuire la bouillie.
MT
NOTE D'INTENTION
Les forces fantômes présentes dans la mise en scène de d’Anton Tchekhov en 2017, continuent à traverser la scène.
La maison, même en exil, est réconfortante, et c’est au cœur de ce calme passager que neuf femmes - rebelles, artistes, mères, libres, amantes, esseulées, étrangères, avides - interprétées par neuf actrices, vont se rejoindre et n’en faire qu’une : la femme créatrice. Elle s’appelle Marina. Elles sont les ombres des voyages, des amant.e.s et amours, des passions, du quotidien, de la créativité.
Comment chaque jour, on ouvre les yeux sur le rêve. Comment le quotidien d’une personne engendre une danse perpétuelle entre le concret et l’abstrait. La nécessité, l’urgence presque d’être soi, et d’accomplir en même temps un trajet artistique, quel qu’il soit. Ce sont des forces qui parfois s’harmonisent, et qui parfois s’entrechoquent.
La lune chasse leurs pensées dans la maison.
Cette chambre de l’Hôtel Innova est une grande pièce sobre dans laquelle les murs reflètent des ombres, des apparitions. Tous les éléments sont figurés.
Création d’images construites, insolites, fabriquées, projetées, magiques : L’ombre.
Des rétros-projecteurs manipulés par les actrices, des couleurs qui invitent au rêve, les visions de nos pensées et - ou de la réalité.
Comme pour l’écrivain Tsvetaeva, la page sera blanche. Un vaste espace où les ombres de l’imaginaire pourront à loisir être projetées.
Une bande son évocatrice accompagne avec sensibilité les actrices. On entendra les secrets de la nature, les bruits de la maison, des voix parfois, les prémices d’un chant, des animaux bien étranges, certains instruments mélodieux, des rires d’enfants, des silences habités, des sons contemporains, etc.
Ces actrices de toutes générations et origines vont vivre sur le plateau des instants précieux d’amitié, de fraternité, de joie, de péril, ensemble, amies, compagnes, filles, inconnues, aimées, fantômes. Avec force, pudeur et humour, elles dialoguent, chantent, dansent, évoquent des émotions, se lient, rient, luttent, se perdent.
Elles donneront à entendre les plus belles pensées souterraines de cette femme auteure et rebelle.
Elles sont belles, en robes colorées ou un peu garçonnes, très jeunes ou plus matures, elles sont d’aujourd’hui, elles étaient déjà là il y a longtemps.
La vie de Marina est transfigurée par l’art. Et si son œuvre « n’est rien », dit-elle, sa vie va à la même vitesse. Une impatiente d’autre chose…